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Ma vie avec les troubles
12 juin 2019

Hp.

J'ai croisé plein de monde, lorsque j'ai été hospitalisé là-bas. Je me souviens des longs couloirs, larges, et bordés de portes de chambres...Je me souviens aussi de la salle principale, dans laquelle se trouvait la télé. Je regardais les clips, sur une chaîne particulière, et j'aimais ça: Shy'm, Indila, Julien Doré...Je suis très sensible à la musique, toujours. A l'hp, il y avait un véritable trafic de cigarettes, et de café. J'ai côtoyé des gens déglingués par la vie, mais aussi des violents, qui balançaient les chaises, et hurlaient. J'ai côtoyé des gens qui bavaient en mangeant, qui tremblaient, et des jeunes, plus jeunes que moi, qui avaient déjà beaucoup souffert dans leur vie. Lors d'une hospitalisation, on a formé une belle petite bande de déglingués...Le soir on se retrouvait dehors, dans la cour du bâtiment: on était assis en cercle, autour d'une table. Beaucoup fumaient, et on écoutait de la musique. C'était agréable, on s'entraidait, et on riait bien...! Il y avait des chats, aussi, dehors. Ils venaient quémander de la nourriture et des caresses. Je me suis vite attaché à ces petites bestioles. Je me suis attaché aussi aux gens, qui généralement avaient un grand cœur. Un seul hic: les repas. Au fil des jours je n'arrivais plus à digérer ce qu'on nous donnait à manger. D'ailleurs je n'aimais pas le temps des repas, parce qu'on le prenait en commun, dans un réfectoire...J'ai aussi eu beaucoup de mal à supporter certains patients, qui s'automutilaient dans la salle de bain, et qui faisaient n'importe quoi. On dormait dans la même chambre, et ça m'a stressé. Il y a eu des hospitalisations vraiment bien, mais la dernière a été pourrie. Je me suis promis de ne plus jamais mettre les pieds dans un hp, et pour l'instant je tiens ma promesse. J'étais dans un pavillon sans cour extérieure...avec des gens infréquentables. Je n'ai pas du tout apprécié d'être enfermé, avec des tarés, et de dormir dans la même chambre qu'eux. 

Un jour, les infirmiers m'ont donné trop d'anxiolytiques: je voyais double...et lorsqu'il a fallu me faire une prise de sang, l'infirmière l'a ratée...J'avais l'impression d'avoir affaire à des débutantes. Mis à part un infirmier, que je ne supportais pas, le personnel était plutôt sympa. 

Quoi qu'il en soit, il y a des différences entre les pavillons, ils n'ont pas tous une cour...et il y a toujours le risque de se retrouver avec des gens violents, ou infréquentables. Il y a ceux qui ne se lavent pas, ceux qui se parfument trop, ceux qui ne parlent pas...C'est un monde à part, un monde à l'écart du monde. 


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