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Ma vie avec les troubles

13 juin 2019

En ce moment.

 

J'ai appris que ma grand-mère n'était pas en forme du tout...donc je ne suis pas en forme non plus.

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12 juin 2019

Hp.

J'ai croisé plein de monde, lorsque j'ai été hospitalisé là-bas. Je me souviens des longs couloirs, larges, et bordés de portes de chambres...Je me souviens aussi de la salle principale, dans laquelle se trouvait la télé. Je regardais les clips, sur une chaîne particulière, et j'aimais ça: Shy'm, Indila, Julien Doré...Je suis très sensible à la musique, toujours. A l'hp, il y avait un véritable trafic de cigarettes, et de café. J'ai côtoyé des gens déglingués par la vie, mais aussi des violents, qui balançaient les chaises, et hurlaient. J'ai côtoyé des gens qui bavaient en mangeant, qui tremblaient, et des jeunes, plus jeunes que moi, qui avaient déjà beaucoup souffert dans leur vie. Lors d'une hospitalisation, on a formé une belle petite bande de déglingués...Le soir on se retrouvait dehors, dans la cour du bâtiment: on était assis en cercle, autour d'une table. Beaucoup fumaient, et on écoutait de la musique. C'était agréable, on s'entraidait, et on riait bien...! Il y avait des chats, aussi, dehors. Ils venaient quémander de la nourriture et des caresses. Je me suis vite attaché à ces petites bestioles. Je me suis attaché aussi aux gens, qui généralement avaient un grand cœur. Un seul hic: les repas. Au fil des jours je n'arrivais plus à digérer ce qu'on nous donnait à manger. D'ailleurs je n'aimais pas le temps des repas, parce qu'on le prenait en commun, dans un réfectoire...J'ai aussi eu beaucoup de mal à supporter certains patients, qui s'automutilaient dans la salle de bain, et qui faisaient n'importe quoi. On dormait dans la même chambre, et ça m'a stressé. Il y a eu des hospitalisations vraiment bien, mais la dernière a été pourrie. Je me suis promis de ne plus jamais mettre les pieds dans un hp, et pour l'instant je tiens ma promesse. J'étais dans un pavillon sans cour extérieure...avec des gens infréquentables. Je n'ai pas du tout apprécié d'être enfermé, avec des tarés, et de dormir dans la même chambre qu'eux. 

Un jour, les infirmiers m'ont donné trop d'anxiolytiques: je voyais double...et lorsqu'il a fallu me faire une prise de sang, l'infirmière l'a ratée...J'avais l'impression d'avoir affaire à des débutantes. Mis à part un infirmier, que je ne supportais pas, le personnel était plutôt sympa. 

Quoi qu'il en soit, il y a des différences entre les pavillons, ils n'ont pas tous une cour...et il y a toujours le risque de se retrouver avec des gens violents, ou infréquentables. Il y a ceux qui ne se lavent pas, ceux qui se parfument trop, ceux qui ne parlent pas...C'est un monde à part, un monde à l'écart du monde. 


12 juin 2019

Beaucoup d'angoisses.

J'ai emmené mon chien courir en forêt, ce matin, et j'ai encore "divagué", dans mon imagination, lorsque Filou avait disparu de mon champ de vision...J'ai imaginé le pire: Filou emporté par un loup, moi qui croisait un meurtrier sur le chemin, etc...Des choses complètement improbables, mais angoissantes. J'avais pris mes médicaments ce matin, plus mon sempiternel café. Rien de bien spécial, mais ces angoisses ne sont pas normales. Cela me perturbe...

11 juin 2019

Facebook : la catastrophe.

 

C'est dingue : j'ai supprimé tous mes comptes Facebook, il y a longtemps, et quand j'ai voulu me recréer un compte récemment, eh bien ça ne marchait pas. Tout simplement parce qu'ils envoyaient un code à mon ANCIEN numéro de portable, et n'acceptent pas le NOUVEAU numéro. Truc de fou...Du coup je ne peux même pas me créer de compte...!

11 juin 2019

En ce moment.

 

Hier fut une journée difficile.

J'ai bu un café le matin, juste un, mais par contre j'ai refusé de prendre mon anxiolytique, pour ne pas avoir de coup de barre vers onze heures. J'ai dû me lever vers neuf heures.

J'ai refusé de prendre mon anxio, sauf que...ensuite, vers onze heures, je devais faire les courses avec ma mère. Et là...j'ai frisé la crise de nerfs, dans le magasin.

Ensuite, j'ai voulu faire une sieste en début d'après-midi : impossible de dormir. Ma mère est venue chez moi pour ranger des affaires, et j'ai fait du ménage. Là encore, j'ai été sur les nerfs...ça n'en finissait pas, nerveusement j'étais à bout.

Le soir je suis allé faire un tour près de la forêt, et heureusement que j'ai pu marcher un peu, ça m'a vraiment détendu. Ce n'est pas pour ça que j'ai trouvé le sommeil la nuit venue...J'étais agité de chez agité! Après ma tisane, je me suis endormi.

Ce matin pour la peine j'ai bien pris mon anxiolytique...parce qu'au fond, je crois que je ne peux pas m'en passer, le matin. C'est dingue, c'est une vraie drogue...

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6 juin 2019

A tous ceux qui ne me croient pas lorsque je parle de Handicap.

 

Déjà, bêtement, je sais ce que je peux dire à ces gens bien-portants qui pensent que, parce qu'on n'a pas de handicap visible, on est forcément en bonne santé : "je suis reconnu Travailleur Handicapé". La première justification, c'est le papier. C'est la Reconnaissance, à renouveler tous les cinq ans.

Ensuite, je pourrais leur dire, à ces gens bien-portants, tous les symptômes que je croise au fil des jours...et là ce serait plus compliqué. Décrire mon handicap n'a jamais été simple. Je dois justement, l'année prochaine, passer des tests, afin d'obtenir un diagnostic précis sur mes troubles, alors si maintenant on me demande ce que j'ai, je peux dire avec précision que : j'ai un trouble anxieux assez prononcé, et j'ai un trouble de l'humeur. Quand je suis stressé ( comme en ce moment ), je n'arrive pas à travailler. Je bosse au ralenti. Deuxièmement, lorsque je suis stressé, je tombe en dépression ( c'est systématique ), et j'ai de fortes idées suicidaires. Quand je suis stressé, mon humeur se dérègle. Je passe vraiment par de profondes phases de dépression, qui font que je dois retourner vivre chez mes parents...le temps que la crise passe.

Chez moi, les émotions sont excessives, dans la joie, comme dans la dépression. Sur le plan affectif aussi : je suis TRES câlin...et j'ai toujours ces élans spontanés de tendresse, qui me poussent à courir vers mon chien, à l'étreindre et à lui faire des gros bisous et des papouilles...mais c'est excessif, c'est viscéral, et excessif. Je peux passer de l'énervement à la tendresse en une fraction de seconde.

Par moments, je suis super en forme. TROP en forme. J'ai dans les veines du 20000 volts...et je me défoule sur mon piano, ou en faisant le ménage. Ces phases durent quelques heures avant que je ne revienne à la "normale".

Et à d'autres moments, je coule. Il n'y a pas d'autre mot: je coule. J'ai des idées suicidaires, à la limite je passe à l'acte...tellement je ne suis pas bien.

Les troubles anxieux...sont vraiment casse-pieds, parce que je ne peux aucunement vivre le STRESS. Je ne le gère pas. Je ne le tolère pas. En gros : cette vie n'est pas faite pour moi.

 

4 juin 2019

Une journée.

 

Ma journée commence souvent comme ça : je suis réveillé vers sept heures trente par un chien qui pleurniche, et des léchouilles sur le visage. C'est Filou, qui veut sortir. Quand je me lève, il fait mine d'aboyer. Je m'habille, fatigué de m'être levé, ou fatigué "tout court", puis nous sortons. Pendant la promenade il tire comme un boeuf...jusqu'au bois. Nous traversons la route en courant, quand il n'y a pas de voiture, et nous entrons dans le bois. Filou et moi marchons d'un bon pas, mais il fait de nombreuses pauses pour sniffer partout, et faire ses besoins. Quand je suis dans le bois, et même en y allant, je stresse comme un fou, donc je suis nerveux, et énervé: Filou doit m'obéir au doigt et à l'oeil...sous peine de crise de nerfs. Plus vite je sors du bois, mieux je me porte.

Ensuite nous rentrons. Filou veut aller dans le jardin : j'ouvre la porte-fenêtre, et il se précipite dans l'herbe. Moi, je vais comater dans le canapé, mon portable dans la main, et je m'informe des "nouveautés": gros titres du journal, messages sur Whatsapp, e-mails du travail...Tout y passe.

Il est temps de prendre le petit-déjeuner, mais je n'ai pas faim. Je me prépare une boisson. Le matin, bizarrement, quand j'ai faim, je peux manger n'importe quoi : des oeufs sur le plat avec du bacon, une petite boîte de thon...Rien ne me fait peur. Je préfère le salé au sucré.

Après avoir mangé, je me vautre de nouveau dans le canapé, portable à la main. Je regarde des vidéos sur Youtube, des vidéos sur la vie des gens, des témoignages, des histoires de vie, ou des reportages sur tout et n'importe quoi, pourvu que ça m'intérèsse. Filou, dans le jardin, se met à aboyer : je me lève pour aller jouer avec lui...puis je rentre. J'attends que mon frère se lève.

Il se lève, et vient petit-déjeuner. Souvent j'en profite pour boire mon café ( sans sucre ) avec lui.

Dans la matinée, j'écris, je note mon humeur sur une Appli du portable, et je lis. C'est l'heure de prendre un bain : il me faut un livre, pour le bain. Je le choisis parmi mes trois bibliothèques, ou les étagères...qui sont bardées de bouquins.

Je sors de mon bain, ou de ma douche ( auquel cas je ne peux pas lire ), et j'écris ou je lis.

Enfin arrive mon "coup de barre" lié aux médicaments du matin : je m'allonge sur mon lit, et je me repose. Le midi, je vais manger chez mes parents. Filou reste à la maison, parce qu'ensuite je vais directement au travail.

Généralement, le matin, je suis fatigué. J'ai besoin de prendre mon temps. L'après-midi, au travail.......j'ai du mal à me motiver pour travailler. J'ai du mal à me lancer, surtout quand...je suis dans une période dépressive. Du coup je vadrouille sur le net, je lis les journaux, et j'écris.

Par moments, par magie, j'arrive à travailler. Même souvent. Mais je reconnais qu'en ce moment je suis trop perturbé pour aller de l'avant : je stagne. Je parviens à travailler deux heures par après-midi. C'est déjà ça...J'avance au ralenti, quand mon esprit est monopolisé par l'anxiété.

Ensuite, je finis le boulot. Je rentre chez moi, et mon Filou me voit arriver par la fenêtre de ma chambre. J'ouvre la porte, et j'ai droit à la fête la plus joyeuse qui soit : mon chien me saute dessus, court partout, me mordille...et moi, je prends le harnais : nous partons en promenade jusqu'au bois que je redoute tant. Mes troubles anxieux se font ressentir...pendant que je fais mon tour habituel avec Filou.

Quand je rentre, je n'ai rien à faire, chez moi. Je tourne en rond, les idées suicidaires me reviennent à l'esprit, je suis fatigué...Rien ne va plus.

Je vais dîner chez mes parents, je sors Filou chez eux, ce qui est toujours moins anxiogène que chez moi, puis nous rentrons. Je prends mes médicaments, et je me couche. Filou dort dans son panier, à côté de mon lit...ou bien pendant quelques minutes il campe sur mon lit avant de rejoindre son panier.

4 juin 2019

Jusqu'à quand.

 

Je suis dans de beaux draps! Le week-end dernier, j'ai vraiment cru que je passerais à l'acte. J'envisageais de me pendre. Hier soir, la scène de ma pendaison, je l'ai imaginée...je l'ai "vécue" psychologiquement, dans ma tête, et ça m'a angoissé.

Eh oui...j'y pense et j'y repense, parce que je suis dans une période difficile. Mon chef voulait que je prépare un concours par an, pendant deux ans, l'année prochaine et celle d'après. Cela a été validé par la DRH. Mais plus tard, un samedi matin, je me suis rebiffé, par mail : j'ai refusé de préparer le concours de l'an prochain, tout simplement parce que je n'en suis pas capable.

Le chef a réagi en disant qu'il ne comprenait pas, etc...et il a prévu qu'on se voie CE MATIN, en entretien, "dans la tranquillité". Or il s'avère que je ne verrai le chef que jeudi, parce qu'il a un empêchement majeur aujourd'hui, et il sera absent.

Donc ça traîne en longueur....et ça me stresse tellement que les idées noires surgissent à grand débit ces jours-ci. Je suis Adulte Handicapé, mince alors ! En quelle langue faut-il que je le dise, à toute cette hiérarchie qui n'a d'yeux que pour les apparences, et qui ne comprend pas le handicap de ses employés?!

Du coup je patiente...en me disant que je vais encore devoir me battre pour ma survie les jours prochains...et me battre pour faire comprendre aux gens ce gros "JE NE PEUX PAS ", en rapport avec la préparation aux concours, et le concours lui-même...

La DRH n'a pas fait signe de vie, après avoir reçu mon mail. Cela m'agace. Ce que je veux, l'année prochaine, c'est travailler à mi-temps, sans avoir la pression du concours. Adieu, petit concours ! Je ne veux pas t'avoir dans la tête ! J'ai besoin de t'oublier !

Parce que mon trouble anxieux ne me laisse pas tranquille...!

Donc en ce moment, pour moi, la situation est très lourde.

Je me demande même si le Monde du Travail, au milieu de gens "sains et en bonne santé" est fait pour moi. J'ai bien peur que non, à cause des pressions, des obligations, des contraintes. En plus, si jamais je suis viré de l'établissement dans lequel je bosse, je vais stresser comme un fou, parce que je serai au chômage et je devrai passer des entretiens d'embauche, etc.

Oh pour la majorité des gens, ce que je crains moi, eux ils le craignent dix fois moins...C'est ça, vivre avec un trouble anxieux. C'est stresser pour tout...Or le stress produit la dépression, qui produit les idées suicidaires, et les passages à l'acte.

Comme je tiens à ma vie, un minimum, eh bien "je m'écoute", et je réagis. Tant pis si je dois affronter mille obstacles.

25 mai 2019

Aujourd'hui.

 

J'estime aller mieux que les années passées. Néanmoins...en ce moment je rechute. Depuis quelques temps, déjà.

Cette année, j'ai fait une tentative de suicide. Un soir j'ai serré mon cou très fort avec une écharpe...J'étais tout simplement stressé, et quand je suis stressé, je pense au suicide. J'ai stressé à cause d'un concours, que je devais passer.

Quand mes parents ont réussi à désamorcer le stress, j'ai pu passer mes concours normalement. Mais il a fallu que j'arrête de réviser, avant le concours, pour que le stress retombe. Il a fallu que je me déconnecte totalement des concours, avant de les passer.

Je suivais une préparation aux concours, et...je n'ai pas réussi à la mener à bien jusqu'au bout.

Suite à ce qui s'était passé avant les concours de cette année, je ne voulais plus en repasser.

Or il s'avère que...mon chef m'impose DEUX ANS de concours, encore. Je ne l'accepte pas.

25 mai 2019

Autres faits.

 

J'ai pris des bains gelés, chez moi. J'en ressortais avec la peau toute rouge, brûlée. Ces bains me faisaient hurler de douleur, en silence.

 

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